Une déclaration
de cette découverte a été déposée auprès de la direction de l’Agence Wallonne
du Patrimoine (AWaP) en date du 18/03/2020.
Il convient
assurément d’expliquer que le terme “découverte” peut sembler quelque peu
inapproprié pour qui se doit d’être informé de l’historique de cet éminent et
très médiatique lieu de mémoire de la Grande Guerre. Que l’on se rassure, le
Wallangara n’a évidemment jamais été perdu ! Ni détruit, qu'on se le dise...
En effet, ce ne
sont “que” les entrées du site, particulièrement l’entrée principale, à
l’aplomb de l’emplacement du célèbre kangourou placé jadis par les vaillants
tunneliers, lesquelles avaient été intentionnellement obturées et camouflées
pour des raisons de sécurité, qui ont été “retrouvées” suite aux investigations
avisées des spéléologues.
Une réunion
officielle initiée par l'AWaP s'est tenue ensuite le 16/09/2020, en présence de
l'ensemble des acteurs de terrain à l’Hôtel de Ville de Comines-Warneton. Il y
a été conclu qu'il incombait à la Ville de Comines-Warneton de procéder à
l’enregistrement du site archéologique Wallangara auprès de l'AWaP, en vue
d'inscrire la parcelle cadastrale concernée sur la Liste de Sauvegarde CoPat (Conservation
du Patrimoine) pour en sceller la protection urbanistique.
Il se fait que
nous avions été informés en 2019 que toutes (!) les parcelles historiques de la
Hill’63 étaient discrètement mises en vente simultanément et nous en avions
prudemment informé divers services compétents. Notre propos était clairement
d’éviter que le site de mémoire indiscutable que représente la Hill’63, ne
tombe définitivement en des mains illégitimes. Le fait que les notaires contactés,
ceux chargés de finaliser ces transactions immobilières en cours, nous disaient
ignorer (?) le contenu historique des biens concernés, nourrissait de grandes
inquiétudes.
Le 7/10/2020, soit moins d’un mois (!) après la réunion du 16/09/2020 initiée par l’AWaP, nous sommes officiellement informés par la Ville de Comines-Warneton, qu'elle avait décidé de procéder à l'acquisition de la parcelle jouxtant les deux sentiers – de liaison dit “Chemin 62” et d’accès dit “Chemin 3” – celle portant les célèbres vestiges du Château Breuvart ! Que dans la foulée, les parcelles donnant vers les champs avaient été vendues à un agriculteur voisin et qu’enfin, la parcelle en front à rue et jouxtant l’indéfectible “Chemin 3”, devenu voirie communale, accès majeur (!) pour l’exploitation touristique de ces vestiges acquis par la Ville, fut vendue à un commerçant local en qualité de terrain à bâtir avec une servitude d’entretien de mitoyenneté du “Chemin 3”, devenu voirie communale.
Mais hélas, aucune
manifestation d’intérêt de la part des professionnels au service de l’Office du
Tourisme local, ce qui est pour le moins navrant de dédain pour la parcelle
cadastrale concernée par les célèbres, excusez du peu ; la “Communication
Trench”, le “Hyde Park Corner”, la “Plumer Road” et le “Hill’63 Dugouts”, alias
Wallangara, la toute grande coqueluche des médias et dont nous publions un
florilège d’articles de presse internationaux sur ce site…
Dès lors, nous
nous employons à relancer sans relâche l’Administration Communale pour faire
aboutir ce précieux dossier patrimonial. Rappelons au besoin, que la Loi oblige
le Bourgmestre à se rendre physiquement sur les lieux cités dans ces procédures
particulières. Plusieurs rendez-vous sont successivement convenus avec
l’Administration, mais aussitôt annulés, retardant sans cesse la protection de
ce joyau touristique, Artefact unique sur l’ensemble du front de la Grande
Guerre…
Une opportunité
se présente à l’occasion de l’organisation par le Centre d’Interprétation de
Plugstreet, du “Wallangara Australian Week-End” (voir photo sous l’onglet
Plugstreet) prévue pour les 18-19/09/2021 et impliquant de facto le Wallangara,
toujours sans protection urbanistique. Nous en avertissons l’AWaP qui au pied
levé, le lundi 6/09/2021, se rend sur site ! Dès le lendemain 7/09/2021, un
courrier officiel parvient au Bourgmestre et ses divers collaborateurs, ouvrant
ipso facto un dossier auprès des Services de l’Urbanisme de la Ville, lesquels
sont favorables à un dialogue constructif. Le 15/09/2021 nous sommes enfin
conviés à une réunion initiée par l'AWaP en leurs bureaux de Mons, afin de finaliser
les formalités du dossier ouvert le 18/03/2020. Le Wallangara est enfin
répertorié !
Nous tenons ici
à souligner que le propriétaire vendeur de la parcelle portant le Wallangara,
celui qui nous avait donné un droit de concession exclusif en 2019, nous avait
certifié que nous lui en avions révélé l’existence et qu’il ignorait
totalement ! Ensuite, lors de la vente du terrain en 2022, le nouveau
propriétaire dont nous ignorions l’identité jusqu’au jour où, la vente conclue
s’étant renseigné il nous contacta, nous fit la même déclaration, attestant
fermement qu’il n’en avait jamais été informé lors de la vente ?!? Rappelons que les notaires contactés, chargés
de ces transactions immobilières nous disaient ignorer le contenu historique du
bien concerné ! Ceci atteste à tout le moins, que le site était bien voué
aux oubliettes immobilières !..
La réunion du
15/09/2020 à Mons est suivie d’une réunion initiée par les Services
Urbanistiques de Comines-Warneton et fut organisée le 19/01/22, ceci suite à de
nombreux échanges factuels préliminaires, clarifiant le fait qu’il était
entendu que le Wallangara, tout prodigieusement préservé qu’il puisse être,
n’avait pas vocation à être visité, mais que ce site touristique et ses abords,
tout particulièrement le fameux “Hyde Park Corner”, se devaient d’être protégés
et valorisés. Lors de cette réunion, l’accent fut donc inévitablement mis
sur l’obligation légale de la Ville de Comines-Warneton à procéder à
l’entretien de la petite voirie, déjà citée précédemment, du "Bois de la
Hutte", alias Hill'63 et qui subsiste dans un état déplorable. Formulons
le vœu que les professionnels du tourisme local puissent l’entendre.
Lors de l’Anzac
Day d’avril 2023, avec un groupe de sympathisants nous décidons d’effectuer une
visite improvisée aux vestiges du Château Breuvart. Quel est notre étonnement
lorsque nous constatons stupéfaits que l’acquéreur du terrain mitoyen cité plus
haut, tenu à en préserver le passage, a fermé l’accès à la voirie communale !
Ce qui constitue un délit d’accaparement par un riverain usurpateur d'un domaine public. Nous attendons toujours la réaction des Services concernés de la Ville,
dûment informés…
Nous vous tiendrons bien évidemment informés de l'évolution de notre projet de sauvegarde de ce précieux site de mémoire.